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Vilna 2008

<span style="font-weight: bold; "><EM> Fonctions et produits </EM></span> (PROJETS E-LV - Nicole Dufournaud)

Fonctions et produits

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71

Fonctions et produits
Quelques remarques des touchant les confins
de la psychologie, la grammaire et la logique

§1.


En comparant deux expressions comme appareillées [sic] jointes de en paires appariées [sic]
juxtaposées en paires comme

celles-ci : [unclear] : marcher-marche, courir-course,
sauter-saut, crier-cri s , chanter-chant,
parler- parle parole penser-pensée, errer-erreur,
juger-jugement, tourner-tournure, nous
on voit que la première signifie une
fonction s action ; quelle est la signification s de
la seconde en rapport à la signification
de la première – c’est la question, dont
s’occuperont les considérations suivantes.

§2.


A première vue on pourrait supposer soupçonner
que la diversité

[Note]
des deux pareilles expressions n’est
que grammaticale et non logique, c’est à
dire [sic]
, qu’elle se rapport [sic] touchent seulement à leur forme
et non pas à leur signification. Donc Alors les mots
course, saut etc désigneraient de même une
action de même que
fonction, comme la désignent les mots courir,
sauter etc. Et en effet on peut appeler
la course ou le saut une action fonction ; mais





3
§3.


Cette La relation [unclear] entre le verbe et le substantif
correspondant devient plus distincte dans d'autres
exemples, comme crier-cri. Crier, c'est sans aucun doute
une action, mais nous hésitons d'appeler à appeler
aussi le ri cri une action. Le Un cri, c'est un phénomène
acoustique, que perçoit notre perçu par l'ouïe ; et quoique malgré que
nous parlions, que sans cette l' action, appelée "crier"
il n'y aurait pas de cri, pourtant [unclear] en parlant
du cri, nous faisons abstraction de laissons de côté cette action, [unclear]
traitant un le un le cri comme [unclear] [unclear] phénomène acou-
stique de la même manière comme le fracas
que le qu'un fracas, un bruit, le [unclear] bruissement, le fracas etc

§4.


C'est la Il en est de même chose avec avec dans le du reste des des paires
des [unclear] [unclear] mots citées [sic] plus haut et dans avec tous les cas
de ce genre. Quelques fois la diversité des significations dont nous
parlons il a été question ressort d'une manière plus distincte,
quelquefois [sic] d'autres fois elle n'est pas si visible [unclear] visible s . Quand
la
cette diversité est moins distincte, [unclear]
Dans tous les cas [unclear]
il s'agit du fait de cela , que le verbe souligne avant
tout le moment l d 'action, et le verbe le [unclear]
substantif le moment de le phénomène. Quand
cette
Dans les cas où cette diversité est moins
visible, les deux expressions correspondantes n' appariees [sic] apparaissent
à peu près presque que comme deux manières de saisir
la même chose [unclear] tantôt d'un côté , tantôt de
l'autre. C'est le cas [unclear] avec Nous trouvons un tel rapport entre le verbe combattre et le
substantif combat, car le substantif combat contient
outre le moment
désigne un phénomène encore une bonne
partie du moment d'
en laissant pourtant entrevoir une bonne partie quelque chose [unclear] a un cer-
tain point
l'action, qui entièrement
la signification du verbe combattre. Si au con
traire nous comparons des expressions
comme errer - erreur, tourner - tournure
nous voyons qu'ici la diversité entre
la signification du verbe et du substantif est
bien remarquable car car ces les substantifs
sont tout-à-fait exempts du moment de [unclear] l'idée d'action



4

[unclear] ces Ce sont des Entre ces cas extrêmes, qui peuvent [unclear] qu'on peut
§5. constater dans si [unclear] les relations des significations sémasiologiques
[unclear] des verbes et des substantifs, appartenant à d' une telle
paire comme celles dont nous parlions [unclear]
existent naturellement bien de s cas transitoires moins
décidés
nombreux cas moins décidés et transitoir transitoires

§5.


Les C'est depuis Il y a longtemps, que les grammairiens se sont aperçu de la relation du rapport mutuel le
intervenante qui existe qui existe entre des expressions comme celles-là.
de ce tel genre. Ils en parlent On le connaît sous le nom de
figure étymologique. C'est une Il s'agit d'une Ils comprennent sous ce nom une construction,
dans laq laquelle le substantif, formé de
la mê
du même radicale comme que le verbe
devient l'objet le complément de ce verbe. un Tel objet complément [unclear] est
appelé objet complément intérieur. [unclear] danser une danse, vivre une vie (triste) , chanter un e On sait aussi qu'un e
relation genre de tel genre n'est pas [unclear] ée attaché exclusivement à la
figure étymologique : da en ce cas la relation e rapport
entre le verbe et le substantif formant son
objet complément intérieur, se présente se présente de deux [unclear] d'une
des/deux manières sous deux aspects : Le
verbe peut [unclear] designer l'action d'une manière tout à
fait indéfinie, une action sans marquer
que sa signification marque indique l'espèce
de l'objet du complément . Alors Un tel Un verbe comme p.e. exécuter
peut avoir des objets signifi c ants des choses
bien s differentes
compléments d'une signification bien diverse . On peut exécuter un chant,
un saut, une tourn [unclear] tournure manœuvre etc. D' Des Dans
d'autres verbes la leur signification marque indique déjà
l'espèce de l'objet du complément . Le [unclear] le verbe commettre [unclear] exige
[unclear] un objet complément d'un caractère blamable répréhensible : on
commet une faute un crime, un vol etc ; le verbe
énoncer réciter énoncer exige un objet acoustique [unclear] énoncer qu'on peut entendre : un récit
une sentence, un discours
, une oraison, une leçon
On peut considérer la figure étymologique



5

comme la forme extrême de cette relation de ce rapport
c'est ici que car dans cette construction le verbe détermine [unclear] lui-même désigne
pour ainsi dire son objet complément intérieur.
[Note]

§6.


"L'intériorité" – si j'ose dire [unclear] dire co ainsi – du d'un tel
objet complément s'anonce s'annonce s'annonce pour ne parler d'autre chose entre autre
ou soit dans l'emploi de la figure étymologique avec
son identité du le radical du verbe et de son
objet complément sont identiques, soit dans le fait la cette circonstance ,
qu'au lieu de d' [unclear] de se sevir servir du
verbe et du substantif désignant formant son objet complément . On t
peut employer un seul le seulement le verbe seul convenant adéquat adéquat ( [unclear] ) sans objet lui
pour joindre un objet lui ajouter aucun complément . Alors Donc au lieu
de dire dire [unclear] exécuter un saut on dit sauter ; au lieu
de dir commettre un vol : voler ; au lieu de
donner un conseil : conseiller ; au lieu de
proférer un jugement : juger.

§7.


Alors ce que nous avons dit au com- Ce sont alors les verbes pourvus d'un objet intérieur auxquels se rapporte Ce que nous avons dit au commencement du rapport de la signi-
mencement de la relation intervenant fication des verbes et des substantives juxtaposées dans les expressions
qui existe entre les si les significations ci dessus [sic] citées se rapporte donc aux verbes avec complément s
des verbes et substantifs formants des paires intérieur
comme ci-dessus, nous avons cite de ce genre
du genre dont nous parlons ici . Cela nous
permet de comprendre que ce c'est que nous rendre compte de la signification
ce que c'est l'objet du complément intérieur. Car Nous
avons donc remarqué que tel qu'un substantif comme tel que
la course fait ressortir plutôt le moment phénomène
en supprimant le moment d'action au dommage de l'action




sou s ligné mis en relief que souligne le verbe cour courir; mais le
phénomène appelé course apparait
justement grâce à l'action de courir; il en
même peut-être
ce sont même peut-être des
choses identiques, mais [unclear] seulement seule-
ment que qu'en parlant [unclear] employant du de la le course mot courir nous souli-
gnons le moment d' l' , et parlant de la course,
le moment phénomène [unclear] . Quoiqu'il en soit soit ,
nous pouvons dire, que la course c'est un
phénomène, un évènement, qui se produit
grâce à l'action de courir. Au fur et à
mesure que le moment d' l' action et le mo-
ment
phénomèn le [unclear] e se séparent divergent il nous
semble moins artificiel de dire, que
ce qu'expri exprime le substantif grâce à l'action exprimée par le verbe, se produit
grâce à ce qu'exprime le verbe substantif . En effet
nous ne sentons rien il n'y a rien d d'artificiel en à dire en
disant
, que grâce qu'en criant nous
produisons un crie, grâce
qui qu'il se
produit un cri, quand on crie, et qu'il
se produit une erreu un e erreur jugement
quand on erre etc juge .

§8.


En parlant généralement nous disons En général on peut dire :
L a relation e rapport entre le verbe et le substantif,
qui forme son complément intérieur, exprime
l a relation d' e rapport entre une action et ce qui se
produit grâce à cette action, à cause
de cette action, par cette action. Quand
nous luttons, il se produit une lutte,
quand nous pensons, il se produit [unclear] une pen-
sée, quand nous commandons ordonnons , il se pro-
duit un e ordre, quand nous chantons
un chant etc etc.



7

§9.


Ce qui se produit grâce au à une action
à cause d'une action, ou par cette action
on t peut l'appeler le produit de cette
action. Alors On peut donc dire, qu'un saut
est le produit de l'action de sauter, un chant
le produit de l'action de chanter, l'erreur le jugement
le produit de l'action d'errer de juger etc ; en tous ces
cas – nous le savons déjà –
et nous l'avons
déjà dit qu'il y a ici une grad u ation
qui commence par des depuis les cas, où le produit
se fond presque avec l'action qui
le produit et finit par des cas va vers
des
jusqu'aux cas où l'action et son produit se
séparent
divergent d'une manière de [unclear] plus en
plus distincte.

[Note]



8

§10.


Les exemples dont nous nous sommes servis
pour illustrer la notion du produit forment se rapportent
à des actions et des produits bien divers, qu'on
peut tous ramener à deux [unclear] espèces
principales : fondamentales : aux actions et produit physiques
et aux actions et produits psychiques. Les exemples
marcher-marche, courir-course, sauter-saut,
sont de la première espèce ; les exemples penser-
pensée, juger- [unclear] jugement, se prop décider-
décision sont de la seconde

[Note]




9
fonctions et [...] les produits physiques il faut distin-
guer le genre spécial des fonctions et [...] des produits
psychophysiques. L'action physique est psychophysique
si elle est accompagnée d'une action psychique,
qui exerce une certaine influence sur le par cours
de
l'action physique[(exsur le cours de l'action...)]
et par là même sur le produit de cette action;
le produit qui naît de cette manière, s'appelle
aussi psychophysique. Voilà des exempl Par exemple:
( crier-crit ) , chanter - chant, réciter - récit , mentir -
mensonge.

§11

La limite entre les expressions qui désignent
des actions et des produits physiques et et les expressions qui désignent les actions et
les produits psychophysiques et est assez fluide, car
souvent les mêmes expressions servent aux mêmes
buts. Le cri est en général une fonction action
psychophysique car elle est d'ordinaire

[Note]




10
accompagnée de d'une l'action psychique, exerçant e
une influence sur l'action de crier; on peut [...]
fois [...]
toutefois aussi crier d'une manière
[...]réfl é e xe, et alors l'action peut être
purement physique.


§12

Il y a aussi des mots, qui peuvent désigner
ou aussi bien des actions et des produits psychophysiques
et même purement physiques o ù u bien des actions
et des produits psychiques. L'express Le mot [...]
a une telle trip[...] triple signification; le mot
proposition en a [...] une double . Par le mot proposition
on peut entendre ou un produit psychique
que nous exprimons aussi par le mot théo -
rème ou un produit psychophysique lorsque
nous nous serrons [...]mot proposition[...]
le sens grammatical .De même les mots
affirmer et nier désignent [...] une certaine
l'action psychique de juger, déterminée quand
à la qualité, ou aussi l'action psychophysique
de l'énonciation d'un jugement affirmatif
ou négati ve f . Mais entre ces expressions il en
existe nt beaucoup d'autres qui appartiennent
exclusivement au domaine des actions et
des produits psychiques ( p.e. penser - pensée),
ou qui sont devenues d d'un usage général dans ce
domaine, quoique parf[...] parfois elles se
rapportent aussi aux actions et aux produits
psychophysiques (juger - jugement un dans le sens
psychologique et dans le sens judiciaire; prier - prière
dans le sens quand pris dans le sens d'[...] [...] de
religion mentale et dans le sens de demande, [...]
à quelqu'un et même purement physique
(concevoir - conception).1)

[Note]



11

§13


Les exemples cités se rapportent à équivo-
cation, qui consiste en ce que les mêmes
expressions peuvent désigner les produits
et les actions de différent genre. Il existe
toutefois encore une autre équivocation
qu'on peut constater dans le domaine
de sentiment un genre d'actions et de
produits. Cette équivocation a longtemps
fait surgir des difficultés et en fait encore
surgir aujourd'hui, lorsqu'on veut se rendre
compte de la diversité [...] entre l'action
et son produit.

§14

En parlant des fonctions et des produits
nous les apparions les uns aux autres à l'aide de
verbe et substantif s correspondants, admettons que
de même, que le verbe désigne toujours une
fonction action , le substantif correspondantdésigne
[...] de "sentir"I "sensation" ("sentiment"), en appel l ant
les "sentir" action et "sensation" ("sentiment") produit.
de cette manière l'appelant p.12. le plaisir et la peine
serraient les produits de l'action [...] de
"sentir" ce doute pourrait résulter de ce que
qu'en éprouvant quelque chose on reste est plutôt
passif et non pas actif, qu'il est donc difficile d'appeler "sentir" une action. Si on fait

attention toutefois qu'on se sers sert très souvent
de l'expression "action" par opposition à l'être
passif, mais dans une signification plus géné-
rale dans laquelle on peut aussi la remplacer
par le mot "fonction", ce doute s'évanouira.
En s'appuyant sur d'autres [...]le docteur
[...] - sous le rapport dont, il s'agit
ici - le jugement et la conviction d'une manière
[...]que la souffrance douleur et la
volupté éprouvées, mais aussi
de la conviction éprouvés éprouvée.([...]...)
Pour mieux souligner la différence de la fonction
marquée ayant un caractère plutôt actif et d' de # la fonction ayant un caractère plutôt positif partage
[...] les forces psychiques en [...][...]



12
toujours le produit de cette fonction action .Il n'y a
pas à douter que nous nous servons souvent
aussi du substantif pour désigner la fonction l'action
grâce à quoi ces substantifs deviennent équivoques
pouv e a nt tous à tour désigner les fonctions actions et leurs produits
Quand on parle "du jugement d'un procès, le
mot jugement signifie la fonction l'action de
juger, mais lorsque nous disons "signifier un
jugement", nous parlons il s'agit du résultat
auquel (de [...] produit) auquel a [...]
de l'action de juger. et généralement de la même
Nous trouvons la même différence dans les phrases "le mariage a eu lieu"
a ... c'est et le mariage ro "un mariage [...] rompu"; dans le premier cas
il s'agit de la fonction ou plutôt du complexe
d'actions qui s'accompli constituant la [...]
des de la [...]
cérémonie: dans le second
[...] du rapport entre un homme et
une femme qui résultant de cette cérémonie.
[Quand on parle de "changement" le mot[...]
dit: Le changement d'habitudes exige souvent un
grand effort "de la volonté", il s'agit du de
l'action de changer; par contre de lorsque nous
disons "le médecin a constaté [...]aux poumons" il s'agit des phénomènes
pathologiques causés par la maladie.]
Il en est de même du substantif "jugement"
qui a conservé jusqu'à ce [...]signi-
fication concernant une fois le produit. On dit p.e. Par
la première = signification, qu'on ces que
certains jugements sont la conséquence logique
d'autres jugements; dans la seconde signification
on parle des jugements comme de s fonctions
psychiques appelant p.e. le jugement une
fonction intellectuelle etc. Pour distinguer
ces deù [sic]x significations du mot "jugement" on
se sert quelquefois de d[sic]terminations "le
jugement au sens psychologique" c'est à dire



13
l'action, et le jugement au sens logique c'est a
c.-a-d. le produit. Il est mieux toutefois
d'attribuer jugement seulement une de ces deux significations, à savoir celle du pro-
duit et de se servir là où il s'agit de l'action
du mot juger, c'est à dire porter un jugement.x
[Note]

§15

Mais là ne se termine pas l'équivocation
entre les significations ci-dessus le mot jugement
en a en a encore une troisième, c'est à dire celle de disposition*

[Note]
de porter des jugements ou de ju-
ger.Nous disons donc p.ex "celle "Cet homme
a du jugement"Il s'agit ici naturellement
de la faculté de porter de jugements vrais
et le [unclear] du jugement pris en ce
sens s'annonce de cette mani en ce que [unclear]
jugement
qu'il est une [unclear] qualité relativement
constante de la dite [unclear] , tandis que l'action
de juger est un [unclear] car quelque chose
d'instantané. Nous prenons aussi le mot
jugement au sens de disposition, lorsque nous
disons p.ex que l'enseignement doit déve-
lopper non seulement la mémoire mais aussi le jugement.

§16


Par la nature des choses le danger de confondre l'action
et un produit et est en général plus grand que



14
le danger de confondre le produit ou l'action avec
la disposition correspondante. Une autre. Le
[unclear]
de l'action. Ce danger est agrandi
Il s'en [unclear] faut y prendre garde d'autant
plus qu'il qu'il nous [unclear] presque souvent un sub-
stantif spécial pour désigner le produit
et qu'il faut à [unclear] cela, que nous nous
servions du substantif verbal . Car ou là où
existe un substantif non verbal e pour désigner
le produit d'une action , le substantif verbal
garde ordinairement sa signification
d'action Naturellement là où nous avons il en est outre le verbe désignant la fonction, un substantif
correspondant formé de ce verbe, nous [unclear] pouvons
toujours éviter ce danger, si nous restons
conséquents dans l'emploi des mots

Naturellement là où il existe outre le mot
désignant , un substantif correspon-
dant, formé de ce verbe, nous pouvons il est toujours
possible d' éviter ce danger, si nous restons conséquents
dans l'emploi e des mots. [unclear] Car nous pouvons
p.e. convenir d'employer - en parlant des actions-
la phrase "l'action de s penser marcher; l'action
de penser" etc, et en parlant des produits,
le mot les substantifs correspondants, la marche
la pensée etc, quoique cette forme de s parler
ne répond pas tout à fait au parler quotidien,
au au moins beucoup beaucoup de ces
substantifs servent - comme nous l'avons vu -
aussi bien à exprimer l'action que le produit.

§17.-
-20


Il faut encore remarquer, qu'il y a une quan -
tité de s substantifs, qui [unclear] en soi eux -
mêmes le germe s de cette équivocation , e.x. Ce
C'est le cas des substantifs latins formés
terminés en io( [unclear] ion), et des mot ion, [unclear] , [unclear] [unclear] ; [unclear] en la langue allemande [unclear]
ung, de en de l' anglais ing. Les mots [unclear]
abstraction, construction etc se rapportent
changement, dé placement, vaillerie, [unclear]
se rapportent d[sic] aussi bien à l'action qu'au
que le produit. Quelques uns de ces mots d e é [sic]-



15
signenet aussi, comme nous l'avons vu, des di-
spositions psychiques(jugement) et pour combler
les mettre le comble aux équivocations possibles
nous employons quelquefois ce le cell [unclear] ces
sortes de s mo mots q pour [unclear] désigner aussi
l'objet exterieur des actions correspondantes.
Nous disons p.ex. "L'énergie est dev [unclear] aujourd'hui
une conception scientifique"; pour parler stricte-
menet il faudrait dire "l'énergie est aujourd'-
hui l'objet d'une conception scientifique.*)

[Note]


§21.


Personne ne doute qu'il faut distinguer la signification
dans laquelle les mots, dont ils il est question, concernent
la disposition, de la signification, dans laquelle ils co-
ncernent l'action et de celle dans laquelle ils con-
cernent l'objet. Mais des doutes peuvent surgir
si vrai [unclear] s'il faut vraiment distinguer la signi-
fication, dans laquelle ces mots concernent les pro-
duits des actions, de la signification, dans la-
quelle ils [unclear] concernent les actions. On
pourrait admettre que la différence n'est qu e '
pozorna apparente , qu'elle provient des différentes manières
d'exprimer la même pensée, qu'elle se [unclear] laisse
laisse ramener aux caprices à ce que Marty a
nommé la a nommé les caprices de la
langue. Ces doutes s'évanouissent toute-
fois quand le fait un certain fait, qui
témoigne de la nécessité d'établir d cette



16
distinction. Nous en avons déjà fait fait mention dans
les considérations précédentes.

§22

Ce fait consiste en ce que nous affirmons quelque fois des
produits ce quenous ne disons pas des actions
correspondantes. Nous parlons p.ex. de la définition des concepts, [unclear] où il ne s'agit pas [unclear]
de d' la d du tout de la définition de l'action de
concevoir: nous appelons certaines actions incom-
préhensibles, sans
disons quelque s fois, que nous ne
comprenons pas une question, sans vouloir dire par
là , que l'action même de questionner est im incom-
préhensible; nous appelons quelquefois d'autres fois
nous disons, qu'un problème est insolvable, ce qui
ne peut naturellement pas concerner l'action de
poser le problème; nous reprochons à quelqu'un
de n' ne pas avoir aperçu une faute, ce qui
ne doit pas du tout signifier, qu'il n'a pas aper
aperçu e d l'action, dont la faute est le produit,
nous parlons des rêves non réalisés, [unclear] des réso-
lut lutions [unclear]
décisions non non effectuées , qui non par des mises en pratique,
et nous no ne nous exprimons pas de ma même ma-
nière de l'action de rêver ou de l'action de resoudre
décider; nous parlons des "pensées choisies" d'un
auteur [unclear] célèbre, ce que mais nous n'appellerons
pas sono [unclear] sa pensée choisie *

[Note]
Il est donc clair
qu'il s'agit de quelque chose d'autre lorsque nous
parlons des produits et lorsque
que ce sont deux
choses différentes que de parler des produits et et d'
des actions; cette dist la distinction des actions
et des produits est tout à fait fondée. [unclear]


§23

Dans les cas cité [unclear] que nous avons cités, la distinction
de l'action et du produit [unclear] spécialement démontré; mais en d'autres cas elle
impose de soi - même. On pourrait appeler les
produits mentionnées jusqu'au ici des produits indurables [unclear]



17
c'est à dire des produits, qui durent seulement
tant que dure l'action, dont ils proviennent.
Le cri dure tant que dure l'action de crier;
le px chant dure tant que il en est de
même avec le chant, la pensée, le jugement
etc. *
[Note]
Nous parlons il disons, il est vrai
de certaines convictions, qu'elles s'entr se
soutiennent pendant de s longs siècles; nous
disons que les pensé e e s d'un sage vivent plus
longtemps que lui, mais il ne s'agit pas alors
de la durée actuelle des produits indepen-
damment de l' des actions mais de la répé-
titions pendant une suite des de générations,
des actions et des produits [unclear] à une, qui
sont sur [unclear] en lien dans [unclear] les générations
précédentes ou dans l'esprit de ce [unclear] .
Nous disons d'une manière analogique [unclear] que
nous avons des concepts, des convictions, des
désirs , quoique onquoi qu'on [sic] dit souvent les actions
correspondantes ne se passent pas [unclear] dans
notre esprit. Cela signifie seulement, [unclear] -
- qu'il y a en nous des disposi-
tions, grâce auxquelles peuvent naître dans
l'avenir dans notre esprit des produits
pareil l s aux précédents. Lorsque nous parlons
donc s de l'existence [unclear]des produits
de cette ce genre cette espèce il s'agit de la
répétition des actions et des produits pareils
ou de l'exi leur existence potentielle**
[Note]
Ainsi
peut on appeler ces produitsindourablesce qui
veut dire, qu'ils [unclear] ne durent pas naturellement [unclear]
plus longtemps, une l'actions, grâce à [unclear] [unclear]
laquelle ils existent.



18
§24

Mais i y a une sorte des produits qui peuvent
dur é e r et qui durent d'ordinaire plus longtemps
que l'action, dont ils naissent. Voici des exemples
de cette sorte d'actions et de produ its : désigner dessiner [sic] -
dessin, nouer - nouent [unclear] , tracer - tracé, écrire-
écriture, imprimer - impression , empreindre-
empreinte [unclear]
,[unclear], peindre-
peinture,sculpter - sculpture, bâtir - bâtiment
etc. Le substantif, constitue une paire des
de mots avec le s verbe s correspondant s peut
servir le point du vue remplir
envers lui le role de compliment ou d'objet
intérieur. On dit en se servant de la [unclear]
étymologique on dit peut dire
Ce qui prouve
qu'il s'agit ici de l' objet [unclear] intérieur , [unclear] c'est
[unclear] la la possibilité d'employer [unclear]
la figure étymologique (bâtir un bâtiment)
[unclear]aussi la faire, que le substantif désigne
[unclear] quelque chose qui existe seulement
grâce à l'action correspondante, par suite
de cette action, par cette action de même
que dans les cas cités auparavant: chanter -
chant [unclear]
, concevoir - concept, juger - jugement. Il est impossible aussi de parler ici de l'objet
exterieur, car l'action désignée par le verbe
ne se [unclear]pas [unclear] à l'objet désigné par le
[unclear]ces verbes peuvent aussi a-
voir des compléments extérieurs comme par
p.ex [unclear]un[unclear] etc.

[Note]


19
§25

Le dessin, le [unclear] sont donc l'objet intérieur et
par le même le produit de l'action de dessiner, [unclear]
etc. Mais entre les objets, que nous venons de citer,
ceux dont [unclear] nous avons traiter [unclear] auparavant il -y
cette différence importante, mentionnée plus haut, que
les objets extérieurs [unclear] c'est à dire les produits
des actions telles que dessiner, [unclear] , ils peuvent
durer et durent d'ordinaire plus longtemps
que l'action les actions correspondantes, c'est
à dire qu'ils sont durables. Aussi les gramme-
riens les distinguent - ils[...]quelquefois
foi des objets extérieurs intérieurs indurables et
forment d'eux une sorte d'objet [...] spéciale,
différente aussi des objets extérieurs. Et puisque
les et produits durables de même que les produits
indurables sont des produits, c'est à dire [unclear]
quelque chose qui naît seulement grâce à une
action e *

[Note]
, aussi les [...] peut il opposer
aux objets extérieurs, c'est à dire [...] aux
[...]quelque chose objets , qui exista it ient déjà avant
que l'action, qui les regarde se transporte sur eux , eût commen-
cer. Aussi coordi n nons nous les objets intérieurs



-20-
et les objets extérieurs, c'est à dire les objets les qui
sont le produit de s certaines actions, et les objets,
qui n'es sont pas le produit, ,, et nous partageons
ces objets, qui sont des produits, en deux groupes
coordinés, en objets indurables et durable durables.*
[Note]

§26.


La possibilité de la durée de certains
produits après que l'action que les actions , de laquelle desquelles ils naissent,
est ont été accomplie s , consiste en ce que ces actions se
transportent ou s'effectuent sur quelque chose, qui
existe déjà existait déjà avant le commencement
de s de ces actions et qui continue d'exister après
leur accomplissement et qu'on peut du appeler
de manière la plus générale l e a matériel matière de l'
action. En En nouant [unclear] ou en faisant un noeud, nous avons quelque chose
faisons un noued de quelque chose (nous nouons quelque
chose); en empreignant ou faisant une empreinte nous
la faisons sur quelque chose etc. L'action même , par
laquelle
qui donne naissance à un produit durable,
consiste dans la en la transformation, la transfigu-
ration de la matière; cette action change la disposition
de ses particules ou effectue en elle un autre change-
ment. En faisant avec le pied une empreinte sur
le sable nous changeons la disposition des
grains de sable, et quoique l'action, d'empreindre
par laquelle nous faisons cette empreinte a été
déjà effectuée et a fini d'exister, la disposition
changée des grains de sable dure encore, étant
formant de cette manière un produit durable
de la l'action effectuée. A parler strictement
ce que nous appel l ons ici le produit de l'action
n'est que la nouvelle disposition, la transfi -
guration, la transformation**

[Note]
de la matière,
car la matière existait déjà avant l'action;



21
aussi en appelant le dessin le produit de l'action
de dessiner, nous ne voulons pas dire par là, que
les particules de graphite et le papier soient le produit
de l'action de dessiner, car le produit de cette action
ce n'est que la disposition des particules de gra-
phite sur le papier. De même ce ne sont pas
les [...] couleurs de la toile, qui sont le produit de
l'action de peindre(l'œuvre du peintre), mais
le produit de cette action , ce c'est une certaine
disposition des couleurs sur la toile; ce n'est
sont n'est pas un nouveau de terre glaise ou de marbre
qui sont est le s produit s de l'action de sculpter,
mais c'est une certaine figure donnée donnée
a au morceau de terre glaise ou de marbre. Mais
comme la disposition, la dislocation [unclear] distribution
la figure etc n'existent que dans une certaine
matière, nous appelons produit [...] dessin[...] l'en-
semble concret donc les particules de gra-
phite et ou les lignes [unclear] ou les lignes , disposées d'une
certaine manière, ou les lignes c'est à dire
les lignes, les couleurs distribuées d'une
certaine manière sur la toile, le morco [unclear]
morceau de la terre glaise ou le du marbre,
ayant une certaine figure

matière nous appelons -incorrectement-produit
l'ensemble concret de la matière et de la dis
sposition, distribution, figure des particules
de graphite sur le papier, c'est à dire les lignes,
s'il s'agit du dessin, la distribution des cou-
leurs sur la toile, s'il s'agit de la peinture,
la figure donnée de la un morceau de terre glaise o ù u [...] du
marbre, s'il s'agit de la sculpture etc.

§27.


Quand il s'agit des actions , qui donnent
naissance aux produits durables, il n'y a aucune
difficulté à distinguer les produits des
actions. Cette distinction s'impose [...] ici d'elle-
même, vu que le produit d ù u re encore après
que l'action terminé a été achevée. En distinguant les
produits indurables des ' actions correspondantes
nous avons dit, que les mots mots, qui expi
expriment l'action soulignent surtout forte-
ment l'action et les mots, qui désignent
sont produit, son mettent surtout en relief
le phénomène ,leévénement ; ici ou il s'agit



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de produits durables. On peut dire qu'ils se pré-
sentent pas tant que phénomènes ou événements mais comme choses.

§28.

Nous avons partager divisé L l es actions qui donnent naissance aux
produits indurables de même que ces produits
indurables en physique et psychique, distinguant
parmi les actions et produits physiques les
les actions et les produits psychophysiques comme
une é e spèce spéciale. Or parmi des les produits
durables il n'y a pas de place pour les pro-
duits psychiques. Il est vrai, qu'on [...] pourrait
s'appuyer là-dessus , que certaines actions
psychiques s'effectuent sur [unclear] une certaine
"matière". En formant par ex. des images
photographiques [unclear] nous nous [...]d'images
fournies comme matière de notre imagination
par la mémoire; en formant un [...] nous disposons d'une certaine manière
les jugements, qui constituent sa "ma-
tière".

[Note]




[Note]

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Dernière mise à jour : Lundi 14 octobre 2024