e-LV (Archives Numériques de l’École de Lvov et de Varsovie/ Cyfrowe Archiwum Kazimierza Twardowskiego/ Kazimierz Twardowski Digital Archives) est un projet au sein des Archives Poincaré, Laboratoire d’Histoire des Sciences et de Philosophie (UMR 7117), CNRS/Université de Lorraine. Les e-ARCHIVES du site elv-akt.net contiennent une bibliothèque numérique des manuscrits et des œuvres de Twardowski et des philosophes de son entourage, ainsi que les divers documents (textes, photo, enregistrements vidéo et phono) les concernant. Les ÉDITIONS e-LV visent l’édition critique et la traduction des manuscrits archivés en mode texte. Elles se conforment en ce sens aux normes éditoriales et techniques en vigueur (XML/TEI). En tant qu’infrastructure internationale de RECHERCHES les Archives e-LV ont pour but de promouvoir les recherches, les mémoires et les publications relatives à la philosophie analytique polonaise. Nous présentons aussi l’ACTUALITÉ du projet.
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En regardant de près les exemples contenus dans cette
liste, au point
de vue de la signification, on s'aper-
çoit facilement, qu'il y en a un qui
est bien isolé par-
mi les autres, c'est à savoir
escolte[unclear]avec sa signification
concrète de "nomen agentis". Les autres sont à deux
exceptions près, des
noms abstraits, exprimant l'action
verbale toute pure en un sens qui s'en
laisse fa-
cilement dériver. Les deux exceptions sont adub et
relief,
qui présentent, il est vrai, une signifi-
cation concrète. Mais ceux-là
même se rattachent,
quand on considere le developpement particulier de
noms postverbaux, beaucoup mieux aux noms ab-
straits en question qu'à
l'exemple isolé d'escolte.[unclear]
C'est que dans l'histoire de la langue on trouve sou-
vent des
exemples tout à fait palpables d'un substan-
tif postverbal qui, de la
signification abstraite de
"nomenactionis[unclear]passe à exprimer le résultat de
cette action même. Du reste on a pas besoin de
se restreindre aux noms
postverbaux, le développe-
mentde sens dont il s'agit, étant un fait très
commun et tout à fait régulier d'après les lois
de la sémiologie. On
en voit de nombreux exemples
en regardant les substantifs verbaux en
-ement,
Or ce sens développé est justement celui des
deux
exemples cités. Il faut donc supposer pour
pgpage33eux ce même
developpement, la seule différence
est qu'ici il s'est fait déjà à une
époque, pour
ainsi dire, préhistorique, au point de vue lingui-
stique.
De là résulte qu'on doit considérer les deux
cas
qui nous occupent comme rentrant dans la
catégorie générale, représentée
par la majorité des
exemples. Il en est tout autrement du mot escolte,
qui signifie clairement "une personne qui écoute."
C'est ce qui
apparaît si l'on porte l'attention encore
une fois du côté des substantifs
en -ements, -aison
-ance, dont le rôle est orginairement d'exprimer
l'action du verbe, mais qui, d'après ce qui a été
déjà dit, présentent
souvent des passages de si-
gnification analogues à celui qu'on rencontre
pour
adub, relief.
On ne réussirait pas, à notre avis, à en
trou-
ver un seul qui ait pour fonction d'indiquer
la personne qui est
le sujet de l'action indiquée
En
laissant de côté pour un moment les faits
que nous présente la liste,
fondée sur les anciens
textes, et en portant l'attention sur les époques
postérieures du français, il est facile de poursuivre
encore cette
comparaison des noms postverbaux
avec les substantifs formés par
l'adjonction de
pg34suffixes. On
sait que parmi ces derniers on trouve
une formation en -vir(e), spécialemnt
chargéchargée[sic]d'ex-
On a déjàvudans ce qui précède que les substantifs
rentrant dans cette catégorie ne présentent pas
toujours la
signification qu'implique le nom
même que nous avons mis comme rubrique.
Il n'en convient pas moins, nous paraît il, de
s'en servir ici,
puisque, comme on le sait bien,
on, n'hésite pas à appliquer ce terme aux
noms
en- aison, -auec dont le cas est parfaitement identique. On sait, en
effet, que ces derniers pré-
sentent une variété de sens
infinieinfini[sic]et
toutefois
on les considère toujours essentielement comme
des noms
d'action1.
Il ne nous paraît pas nécessaire d'entrer ici
dans les détails de ces changements de sensqu'offre
qu'offrent les substantifs postverbaux faisant[...]
de "nomina agentis".Ce ne serait là qu'une
application à [...]particulier des lois générale
de
la sémiologie et on comprend bien qu'une
telle étude n'entre pas dans le
cadrede cet
essai
pg51.Il n'y a
que quelques points importants à cet é-
gard que nous croyons devoir
indiquer, bien que
d'une façon toute sommaire.
D'abord il
convient de rappeler un fait déjà
constaté dans le chapître précédent, à
savoir
les substantifs en question montrent une tendance
très nette
vers un sens plus ouvert. Cependant
cec'est ici qu'il faut faire
une restriction importanteNous avons déjà tâché de montrer qu'on ne
saurait guère venir du sens primitif de ces sub
stantifs à celui de
nomen agentis", c.-à-d.c'est
à direqu'ils
Diez s'est occupé de cette question
déjà dans la
préface de la première édition de son dictionnaire,
1
On voit, que la question, formulée de cette
ma-
nière, comprend aussi les cas dont nous avons fait un
groupe
particulier, celui des "nomina agentis".
En écartant les exemples de ce genre, on en trouve
dans
l'énumération de Diez, que deux qui
soient
intéréssants au point de vue dont il s'agit ici, savoir:
it.furbo, franç.fourbe2.
Ici le nom que nous avons mis comme rubrique est bien
approprié puisque
les substantifs que nous rangeons dans
ce paragraphe ont toujours le sens
très net de celui qui
fait l'action du verbe correspondant. Ils présentent
ainsi
une signification qui n'entre pas dans la variété de
ceux
qu'offrent les "nomina agentis", et c'est pourquoi
il faut y voir une formation différénte.
Nous réunissons dans ce chapître quelques formations
assez récentes qui
appartiennent presque toutes à la
terminologie technique
etdésignent le nom
de l'in
strumental à l'aide duquel s'opère l'action du verbe cor-
respondant. C'est là une signification qu'il ne serait
peut-être pas
impossible de dériver du sens des no-
mina actionis.
Un tel fait [który ma wyjaśnić zjawienie
się
licznych czynników rodzaju że-
ńskiego]est selon nous,
l'existence
des formations féminines en -aison
et en -ance ,qui vu la même
fonction
que les postverbauxqui nous [...]
Lené106
Nous terminons ce chapître en dressant le
tableau du système de la
formation postverbale
tel que nous l'avons établi, fondé sur les re-
cherches qui précèdentprécédent. > pg49
I.Nomina actionis
1. formation masculine
2. formation
féminine
II.Nomina agentis
III.Nomina instrumente
Lenépg.48/9
Dans le latin classique déjà, on for-
mait des noms abstraits, exprimant
l'action du verbe, en substantivisant
le participe,
p.expar exemple de canere, cantus
saliresaltus.
Lené21
à côté de ce dernièe[sic]re verbe[cantare]
-il y avait un
substantifcantus,
qui
exprimait d'une manière abstraite
l'action verbale....
Lené22
....la facilité extrême, avec laquelle le
français tire d'un verbe un
substantif
postverbal pour exprimer l'action abstraite
de ce verbe...
Lenépg.page20.
élève,action d'élever.Dans
la
langue actuelle, le mot est
resté dans un sens spécialisé
Lenépg.page116
proclame, proclamation1126
127
prouve, prouvation
prononce, prononciation
protest, protestation
Lené126/7
trompe, tromperie Lené132
On désigne par le terme de "substantifs
postverbaux" les substantifs
verbaux formés
du radical verbal outout pur ou allongé
d'un
e féminin.
Lené,pgpage1.
O substantifs postverbauxw języku łacińskim
pisałM.BréalwMémoires de la société
de linguistique
deParisTomIV., .
Lenépgpage1
Bréalwprowadził też
termin"substantifs
postverbaux";
Eggerktóry przedtem
poswięcił
pierwszą monografię(Revue des langues
romainesTomVI)nazywa je"les substantifs
verbaux formés par
l'apocope de l'infi-
nitif"
cyt.([...])na dowód, że już gramatycy[...]
t.[...]22
...dans l'histoire de la langue on
trouve souvent des exemples tout
à fait palpables d'un substantif
postverbal qui, de la signification
abstraite de "nomen actionis"
passe à exprimer le résultat
de cette action même. Du reste
on a
pas besoin de se restreindre
aux noms postverbaux, le developpe-
ment
de sens, dont il s'agit, étant en
fait très commun et tout à fait
régulier d'apresaprès[sic]les lois de
sémasiologie. On en voit de
nouveaux exemples en regardant
les substantifs verbaux en eurent
-aison,ance, qui tous
procèdent[unclear]
d'une signification abstraite. De
même en latin on voit partout des
exemples analogues du passage d'un
"nomen
actionis" au sens de l'objet
de l'action verbale.
Lene[...]32
NyropIII§553Formation
postverbale24
§553Concurrence de formesNous allons
donner quelques exemples qui montreront la
dérivation régressive aux
prises avec la
dérivation suffixale. C'est ordinairement
la dernière,
qui l'emporte.
1°Beaucoup de substantifs postverbaux ont
disparu devant des formes dérivés à l'aide
d'un suffixe. Les suffixes
vaiceursvain-
queŭres sont -ement-evie et surtout
-ation. Des dérivés en -ationont rem-
placé acuse...consulte...interroge...proclame
...prononce...tente.Des
dérivés
en -erie ont remplacé [...]...trompe.
2°Le phénomène contraire est excessive-
ment rare. Citons dispute, qui a rem-
placé
les anciennes formesdisputai-
son, disputation.
NyropIII§549
Nous avons déjà signalé la pré-
pondérance presque complète
de la
formation féminine
dans la langue moderne.
Ce phénomène est difficile
à expliquer. On pourrait
renvoyer à l'existence de
nombreux
substantifs en
-aison, -ance -erie, qui
ont la même signification
que les substantifs postver-
baux et dont le genre
a pu favoriser
la forma-
tion de postverbaux
fémininins. Cependant
une telle
explication
parait assez peu satis-
faisant.
PrzykładySans l'aide d'aucun
suffixe (Narop[...]
troubler, trouble według Nyropa:
visitervisiteformation
criercriCes formations
réciterrécitcurieuses, qui jou-
choisirchoixent un très grand
*attaquerattaquerôle en français
*combattre
combatpeuvent etre dé-
gagner-gainsignés comme
échanger - échangepostverbales ou
retourner -
retourdéverbales; on
esperer - espoirles appelle sou-
avouer
- avouvent "substantifs
danser - danseverbaux" ce qui
demander - demandeest une démo-
réformer - réformenstration
peu
remarquer - remarqueherheureuse
oublieroubliNp.Narop.Gram-
*rencontrer rencontremaire historique
douter doutede la langue
française
...
[...]
1908pg 247
§340
Nomina
agentis27
[...]
guider guide
garder garde
§552Signification. Les substantifs verbaux sont des"no-
mina actionis",des"nomina
instrumenti"ou des"nomina
agentis".Gardeest d'abordl'action de garder/un enfant
mis sous bonne garde); il désigne ensuite ce
qui sert à garder, que ce soit une chose (la garde
d'une épée) ou une
réunion de personnes( la
garde[...] et enfin celui ou
celle
qui garde(un garde royal, une
gardenéglig[...]negli-
gente.)
1.Ordinairement les substantifs verbaux sont des
noms abstraits
exprimant l'action verbale tout pure
"[...]"chasse,échange,
effort, hausee, frappe,
nageetc;vu le résultat de l'action verbale
[...]
,
babil, cri, exploit ; un état d'âme: dégoût
effroi, mépris; vu une
situation: embarras.
2.Les substantifs verbaux peuvent devenir des "nomi-
na instrumente": le nom de l'action est transporté
...pince, soude...etc; ce sont presque tous
des termes
techniques et de création récente. -
3.Dans
quelques cas les substantifs verbaux
déeviennent[sic]des "nomina agentis": le
nom de
l'action est transporté à celui, qui accomplit
l'action ...La
langue moderne en offre
peu d'exemples: garde,
guide.
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Dernière mise à jour : Lundi 14 octobre 2024